HOMMAGE À DANIELE GAGLIANONE

HOMMAGE À DANIELE GAGLIANONE

Viva il cinema ! rendra un hommage à Daniele Gaglianone, un réalisateur qui brouille les frontières entre fiction et réalité.

Daniele Gaglianone (Ancône, 1966) fait ses études en Histoire et Critique du Cinéma à l’Université de Turin. Au début des années 90, il entreprend une collaboration avec les Archives Cinématographiques Nationales de la Résistance et tourne des courts métrages documentaires ou de fiction. En 1998, il assiste Gianni Amelio pour Mon frère. Ensuite il réalise des longs métrages, notamment I nostri anni (2000) sélectionné à Cannes, Nemmeno il destino (2004) Tiger Award au Festival de Rotterdam. Avec Rata nece biti (Il n’y aura pas la guerre) en 2008, il remporte le Prix Spécial du Jury au Festival du Film de Turin et le David di Donatello du meilleur documentaire. Il continue avec La mia classe (2013) présenté aux Journées des auteurs de la Mostra de Venise puis avec Qui (2014), prix Gli Occhiali di Gandhi du Festival de Turin et plus récemment avec Dove bisogna stare (2018). Entre fiction et documentaire, ses réalisations témoignent d’une œuvre engagée dans la société d’aujourd’hui.
Daniele Gaglianone présentera deux films, La mia classe et Dove bisogna stare.

 

LA MIA CLASSE (Ma classe), 2013
un film de Daniele Gaglianone avec Valerio Mastandrea, Bassirou Ballde, Mamon Bhuiyan…

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Un enseignant (Valerio Mastandrea) rencontre régulièrement sa classe, un groupe singulier, composé d’étrangers qui jouent leur propre situation. Ils sont là pour apprendre l’italien, sésame qui leur permettra d’obtenir titre de séjour, travail et bien sûr intégration. Au-delà des échanges liés à l’apprentissage de la langue, ces réfugiés, venus des quatre coins du monde, apportent en cours l’expérience de leur vécu en Italie et ailleurs.
Et puis soudain, pendant le tournage, un événement survient, la réalité reprend le dessus. Le réalisateur dit « coupez ! », mais toute la troupe reste dans le champ. Tous les élèves deviennent alors les acteurs d’une véritable histoire.
Il en sort un film particulier à la structure ouverte et à la trame en perpétuelle évolution, où la réflexion sur l’intégration des immigrés s’accompagne d’une réflexion sur le sens et la responsabilité du cinéma.
Daniele Gaglianone nous livre une leçon d’humanité assombrie par la conscience amère d’un système qui l’écrase.

 

DOVE BISOGNA STARE (Où il faut être), 2018
un film de Daniele Gaglianone et Stefano Collizzolli avec Georgia Borderi, Jessica Cosenza, Lorena Fornasier, Elena Pozzallo

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Ce documentaire, soutenu par Médecins Sans Frontières Italie, suit quatre femmes d’âge, de région et de milieu professionnel très différents. Un fil les relie : leur engagement dans la lutte contre l’exclusion et leur soutien aux migrants. Les situations de détresse auxquelles elles doivent faire face les amènent à chercher leur propre réponse à la question que pose le titre du film.
Le regard des réalisateurs n’est pas détaché, eux aussi choisissent d’être là où cela leur semble nécessaire. Gaglianone, retournant sur les pas de La mia classe, s’approche à nouveau du thème de l’intégration. Mais le documentaire ne raconte pas l’immigration du point de vue de ceux qui sont contraints de partir, c’est d’abord un film sur nous, sur notre capacité à nous confronter au monde actuel.
Les réalisateurs nous offrent un regard pluriel, au féminin, pour un documentaire vibrant.